AGRICULTURE

Le département de Kolda est à vocation agricole. Son économie repose essentiellement sur l’agriculture qui constitue d’une part l’une des sources importante de revenus économiques et d’autre par le principal secteur d’activité pourvoyeur de main d’œuvre. En effet Plus de 75 % des actifs du département travaillent dans ce secteur où il est pratiqué deux types d’agriculture :

  • (i) une agriculture pluviale qui occupe plus de 60 % des superficies et qui reste dépendante des pluies et
  • (ii) une agriculture irriguée mais pratiquée dans le bassin de l’Anambé dont la principale céréale est le riz.

Les cultures dans le département sont principalement les céréales (maïs, mil, sorgho et riz) qui occupent environ 80 % des superficies cultivées. Ces superficies sont inégalement réparties dans les ménages du département et accentuent fortement l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. En effet pour la production du mil, du maïs et du riz, les ménages Très pauvres et Pauvres occupent 60 % de ces cultures tandis que 50 % de celles-ci sont occupées par les ménages à revenus Moyens et les Nantis. Les femmes occupent la riziculture. Cependant les superficies qu’elles exploitent sont très petites de l’ordre de 0,25 ha à 0, 50 ha. Seul le maïs demeure une culture pratiquée par tous les groupes socio -économiques. Pour ce cas précis il ya des disparités énormes. Par exemple les Nantis produisent 7 fois plus que les Très pauvres, 5 fois plus que les Pauvres et 2 fois plus que les moyens. Ce qui explique que la production céréalière ne couvre que  10 % des besoins des ménages très pauvres et pauvres et environ le double chez les Nantis et les Moyens. D’où les longues périodes de soudure de 2 à 4 mois que vit la quasi-totalité des villages.

L’arachide et le coton sont cultivés comme culture de rente. Ils ont connu globalement depuis 2012, une hausse de 22 %. Par exemple à elle seule, la production de l’arachide est passée de 66 160 tonnes en 2013 contre 47 498 tonnes en 2012. Vient le sésame qui connaît une percée importante dans le département, avec une légère amélioration de ses rendements de l’ordre de 3%. Bien que faiblement exploité dans le département, le fonio est également visible dans certaines zones du département notamment dans les communes de Guiro Yéro Bocar, Bagadadji, de Coumbacara et de Dialambéré.

Par ailleurs, on constate depuis une dizaine d’années dans le département une évolution remarquable des cultures maraîchères et arboricoles qui sont en passe de devenir aujourd’hui à la fois une importante source de revenus économiques et monétaires pour les populations et de création d’emplois avec les quels qu’il faut compter dans la lutte contre l’exode et le sous-emploi: il s’agit entre autres d’orangers, de manguiers, de bananiers, d’anacardiers, de diakhatou, de l’oignon, de la pastèque, du piment et du gombo dont certaines filières sont fortement appuyés par des projets et programmes comme le PADEC.

Malgré les potentialités relativement importantes et les nombreuses réalisations opérées par des programmes et projets, le secteur agricole accuse chaque année des contreperformances caractérisées par :

  • (i) de faibles rendements à l’hectare notamment pour les céréales.
  • (ii) l’absence de véritables unités de transformation de productions agricoles,
  • (iii) la faible diversification des sources de revenus,
  • (iv) la non maîtrises des ouvrages hydro agricoles et
  • (v) le accès des femmes et des jeunes à la terre.

A cela s’ajoutent

  • (i) les difficultés d’écoulement des productions
  • (ii) l’absence d’organisations communautaires de base capables de défendre les intérêts des producteurs et aussi
  • (iii) la dispersion des interventions et des intervenants dans le domaine de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.